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Quel est le meilleur moment pour observer la Lune ?
Beaucoup pensent que la Pleine Lune est le moment parfait pour l'observer, tant elle brille et se dévoile tout entière...
mais en réalité, elle est plus belle et fascinante encore autour des premiers et derniers quartiers.
Pourquoi ? Parce que le soleil qui se lève (ou se couche) projette alors des ombres sur le sol.
La lumière est plus rasante et il est plus aisé alors de sentir du regard ses aspérités. Surtout sur le terminateur, la limite entre le jour et la nuit.
A contrario, les reliefs sont aplatis lors des Pleines Lunes. L'astre est si lumineux qu'il éblouit. Rassurez-vous, c'est sans danger.
La Lune jeune, c'est-à-dire les heures et les jours qui suivent la Nouvelle Lune, au crépuscule (et l'inverse : une vieille Lune juste avant la nouvelle, à l'aube) est superbe à observer aux jumelles ou à travers une lunette astronomique.
Une fraction est directement éclairée par le Soleil tandis que le reste de l'astre, que l'on devine, luit de la lumière solaire réfléchie par la Terre.
Observer la Lune à l’œil nu
Toute le monde a déjà remarqué la présence de taches sombres sur la Lune. Michael Florent van Langren, connu sous le nom de Langrenus, les a baptisées au XVIIIe siècle mers et océans or, contrairement à ce que ces termes évoquent, ces vastes bassins d'impact formés il y a environ 4 milliards d'années ne sont pas remplis d'eau mais de laves refroidies.
La Mer des Crises est la première que l'on aperçoit quand la Lune est croissante.
Apparaît ensuite la Mer du Froid, au nord, puis à mesure que l'astre « grossit » les jours suivants (et c'est le contraire quand elle décroisse), on distingue le trio Mer de la Sérénité, Mer de la Tranquillité et Mer de la Fécondité.
Un peu plus détachée des autres, cette dernière est proche de la Mer du Nectar (au sud-ouest de la Tranquillité).
C'est dans la moitié ouest du globe lunaire que l'on peut voir les plus grandes marques sombres.
À gauche (vue de la Terre) d'une ligne imaginaire qui partage la Lune en deux : on peut observer au nord, la Mer des Pluies, et en dessous, au sud, la Mer des Nuées.
Celle-ci a pour voisine la Mer des Humeurs, détachée au sud de l'Océan des Tempêtes - malgré son nom, cet océan est tout aussi pacifique que les autres mers.
Ces taches sombres sont visibles à l'œil nu sans difficulté et font l'objet de paréidolie depuis des temps immémoriaux.
Elles dessinent un lapin notamment en Chine et chez les Aztèques, et sinon des personnages.
Observer la Lune aux jumelles
Le premier à avoir observé la Lune dans un instrument, c'est bien sûr Galilée.
Et quelle ne fut pas sa stupeur quand il découvrit combien ce monde prétendument parfait et immuable, selon le système d'Aristote repris par l'Église, est en réalité rocheux avec des reliefs variés.
Aux jumelles, et plus encore dans une lunette astronomique grossissant plus de 20 fois, vos yeux seront implacablement attirés par les reliefs sur le terminateur (premier ou dernier quartier).
Puis, quand elle est gibbeuse ou pleine, impossible de manquer deux cratères en particulier : Copernic (92 kilomètres de diamètre), au bord de l'Océan des Tempêtes, et Tycho (102 kilomètres de diamètre) au sud. Formés relativement récemment - respectivement il y a environ 800 millions d'années et 100 millions d'années -, leurs éjectas rayonnent toujours brillamment tout autour d'eux car l'impact est encore « frais ».
Monts et merveilles vous attendent en contemplant la Lune en grossissant 50 à 100 fois. Une façon d'apprécier l'astre en détail et d'aiguiser son regard et de la dessiner.
Cela demande de la patience et de l'attention, les qualités nécessaires pour ne rien manquer du spectacle.
Que peut-on observer ?
La face visible
La rotation de la Lune est synchrone avec sa révolution, et de ce fait on observe toujours la même face. A l'oeil nu, on observe facilement des zones sombres et claires qui correspondent aux mers et aux montagnes. Six grandes mers sont observables : l'Océan des Tempêtes, la Mer des Pluies, les Mers de la Sérénité, de la Tranquillité, de la Fécondité et des Crises. Au sud on peut voir le grand cratère Tycho avec de larges traces blanches rayonnant tout autour. Toute la partie sud et sud-est est recouverte de montagnes et de cratères brillants.
Les cratères La Lune est criblée d'une myriade de cratères de toutes tailles, les plus petits ayant un diamètre de l'ordre du millimètre alors que les plus grands ont quelque 300 km de diamètre. Sur la face visible on compte 234 cratères dépassant 100 km et 300 000 dépassent un kilomètre. La face cachée est beaucoup plus cratérisée : environ 430 000 cratères font plus d'un kilomètre.
Ces cratères ont été formés par le choc de météorites sur la surface. La profondeur, l'existence d'un pic ou le diamètre dépendent de la nature de la météorite (métallique, glaciaire, …) et du sol à l'endroit de l'impact, mais aussi de la vitesse de l'objet et de son incidence. Certains cratères comme Clavius ont une profondeur dépassant les 4 000 m pour un diamètre d'une centaine de km. Cela donne un relief assez doux, avec des pentes ne dépassant pas 35°. C'est pourquoi ils sont difficiles à observer lors de la Pleine Lune, les ombres étant alors inexistantes.
La planète Lune ayant très peu d'activité interne, les volcans y sont rarissimes et leur activité nulle. Cependant on a pu observer quelques zones rougeoyantes peut-être dues à une activité volcanique, mais un impact météoritique pourrait aussi les expliquer.
Les mers Lorsque l'on observe la Lune à l'oeil nu, on distingue des taches claires et d'autres sombres. Ces dernières sont les mers. Il ne s'agit pas d'océans recouverts d'eau mais de large plaines, fruits d'épanchements basaltiques il y a 3,5 milliards d'années. Ces mers ne sont pas parfaitement lisses, mais présentent des reliefs causés par des glissements de terrain et par la chute de météorites creusant des cratères. Les mers occupent 31,2% de la face visible et seulement 2,6% de la face cachée.
Les montagnes C'est au bord des mers que l'on trouve les quelques rares montagnes et vallées sur la Lune. Aucune vallée n'a pu être creusée par l'érosion de l'eau car celle-ci est inexistante sous forme liquide (il pourrait subsister de la glace au fond des crevasses ou de profonds cratères perpétuellement à l'ombre). On pense actuellement que les montagnes seraient les vestiges de très anciens cratères érodés par les impacts de météorites tout au long de l'histoire. Sur la face cachée, on trouve des sommets à plus de 11 000 m d'altitude.
Lumière cendrée Lorsque l'on observe un fin croissant de Lune, on remarque une légère luminosité du côté nuit, c'est la lumière cendrée. Dans cette disposition, on observe depuis la Lune une Terre pratiquement pleine reflétant la lumière solaire.
La nuit lunaire est alors éclairée par la Terre, c'est cette lumière que l'on observe depuis la Terre.
Comment bien photographier la lune ?
Premièrement, il faut avoir le bon objectif !
Plus l’objectif de l’appareil est puissant, plus la photo sera réussie. Puisque la Lune est toute petite et le ciel très grand, utilisez de préférence un appareil muni d’un objectif d’au moins 200 mm.
Aussi, il faut trouver LE bon réglage !
Si vous n'êtes pas un adepte des régalges manuels, faites des essais en mode automatique.
Avec du temps et un peu de chance, vous obtiendrez probablement un bon cliché.
En mode manuel :
Pour contrôler l’ouverture, on utilise le mode « A » ou « Av » (Priorité ouverture) ou « M » (Manuel) de l’appareil et on règle la profondeur sur « Infini ».
Ensuite, selon le résultat recherché, on sélectionne une valeur ISO faible (100 ou 200) et une ouverture variant entre f2.8et f13, la valeur f8 offrant généralement plus de netteté.
Enfin, on opte pour une vitesse située entre 1/125 et 1/250.
Trouver LE bon moment et LE bon décor pour la photo qui fera sensation !
Il ne faut pas nécessairement attendre la pleine lune pour obtenir la meilleure photo.
Toutes les phases de la lune sont intéressantes avec plus mou moins de lumière.
Le décor en avant plan ou en arrière plan est probablement le secret d'un photo réussie !
Choisir des végétaux, des arbres, un plan d’eau, ou encore une soirée légèrement nuageuse, tout cela donnera du relief à vos photos.
En fonction du lever de lune et l'époque dans l'année, il est possible de réaliser quelques clichés avec encore un peu de lumière du jour.
Vous pourrez à ce moment là sublimer le décor avec la lune !
En conclusion, n'hésitez à vous exercer durant les 12 mois de l'année. C'est en forgeant qu'on devient forgeron !
N'hésitez pas à transmettre vos meilleurs clichés à yves@jardinature.net