La
macrophotographie est
l'ensemble des techniques photographiques permettant de photographier
des sujets de petite taille.
En bref, la macro permet de montrer en grand ce qu l'on voit en tout
petit !
Les
rapports de grandissement en macrophotographie se situent entre les échelles
1:1 (taille réelle) et 10:1 (dix fois plus gros que la taille réelle).
Au-delà, on parle de photomicrographie, technique plutôt mise en œuvre
en médecine, en imagerie scientifique...
Macrophotographie
est le terme usuel et on utilise souvent la version abrégée :
macrophoto ou macro.
Le
principe
En
se rapprochant d'un sujet pour le photographier en gros plan, il faut
augmenter la distance entre le film (la pellicule photo) et l'objectif,
afin de conserver le sujet net.
La distance ainsi allongée s'appelle le tirage. Les objectifs standards
ont un tirage maximal qui ne permet pas de s'approcher d'un sujet à
moins de 10 fois leur distance focale environ.
Il est donc généralement impossible de faire des photographies en gros
plan sans utiliser des accessoires ou un objectif spécial.
Divers
accessoires permettent d'augmenter le tirage des objectifs standards ou
de diminuer la distance focale.
Quels
sont les accessoires mécaniques pour faire de la macro ?
Ces
dispositifs se font sans utilisation de lentille(s).
-
La bague-allonge : Une bague-allonge consiste en un tube disposé entre
le boîtier et l'objectif.
-
Le soufflet : Le soufflet est un dispositif à crémaillère, sur le même
principe que la bague-allonge, ce qui permet d'allonger ou de raccourcir
le tube à volonté.
Son principal avantage est sa modularité, mais son principal inconvénient
est par conséquent son encombrement, qui le rend difficile à manipuler
sans pied.
La perte de luminosité est la même, à tirage identique, qu'avec une
simple bague-allonge. C'est un accessoire très utile en studio, pour
des sujets immobiles.
De plus, si une bague-allonge conserve les couplages mécaniques ou électriques
entre le boîtier et l'objectif, les soufflets n'assurent qu'une
transmission partielle ou pas de transmission du tout, selon les cas.
-
La bague d'inversion : Le principe est cette fois de retourner un
objectif (généralement grand-angle) ce qui permet de rapprocher
fortement la distance de mise au point (la focale reste identique).
On peut augmenter le facteur de grossissement d'un ensemble "boitier-soufflet"
en inversant l'objectif de prise de vue.
Quels
sont les accessoires optiques ?
-
La bonnette : La bonnette est une lentille convergente montée devant
l'objectif. Elle assure la déviation des rayons lumineux, ce qui permet
de retrouver la même netteté sur un sujet mais à une distance moindre
de celui-là.
De ce fait, le sujet est grossi sur le film. Les bonnettes sont très
peu encombrantes et pratiques à manipuler, mais elles restent un
dispositif ajouté à l'objectif.
Cela se traduit par l'apparition d'aberrations optiques aux échelles
inférieures à 1:4 et donc par l'impossibilité d'atteindre des
grossissements élevés.
L'intérêt
des bonnettes est réel si le rapport de grossissement reste proche de
1:1, car cet accessoire ne modifie pas le tirage, donc ne provoque pas
de réelle perte de luminosité.
Les bonnettes sont souvent utilisées en extérieur et pour débuter en
proxiphotographie, leur prix étant très sensiblement inférieur à
celui d'un objectif macro dédié à cette pratique.
-
Objectif macro : Le contrôle de la profondeur de champ est un point délicat
en macrophotographie.
Plus le grandissement est important, c'est-à-dire plus le tirage est
important, plus la profondeur de champ diminue.
Au rapport 1:1 et en dessous, l'intervalle de netteté varie rapidement
de quelques centimètres à quelques millimètres.
Il est donc difficile d'obtenir d'un sujet relativement important en
taille qu'il soit entièrement net à partir d'un certain seuil de
grossissement.
Il faut contrôler régulièrement à l'œil la netteté du sujet, ce
qui est difficile si ce dernier est mobile (un insecte ou une fleur
ballotée par le vent, par exemple).
Pour
augmenter la profondeur de champ, il faut fermer le diaphragme. Cela
diminuant la luminosité, l'emploi de flashs, réflecteurs et fonds
colorés (naturels ou artificiels) est courant en macrophotographie.
Les
techniques
L'éclairage
en macrophotographie sera directement lié aux conditions de prise de
vue.
Ainsi,
en studio, la macrophotographie pourra s'effectuer sur un banc de
reproduction équipé de lampes du type lumière du jour (voir Polaroid
MP4 par exemple).
En
extérieur, divers types d'équipements peuvent intervenir:
le
flash cobra.
le flash annulaire.
les mini-flashes macro.
Le
flash cobra est généralement lourd et encombrant mais il pourra être
employé en extension, muni d'un diffuseur pour adoucir la lumière.
Il sera généralement fixé sur une barrette et relié à l'appareil
par un cordon. Il pourra aussi être asservi au flash intégré de
l'appareil qui agira comme flash maître (voir Nikon SB-600, par
exemple).
Il peut être aussi monté sur un piquet terminé par une vis au pas
Kodak 1/4" pour plus de créativité.
Le
flash annulaire (Sigma EM-140 DG par exemple) est généralement employé
pour la photo documentaire, pour sa luminosité uniforme.
Il
s'avère cependant que le modelé est plutôt plat et la lumière dure
avec ce genre de flash .
Les
mini-flashes macro sont fixés de part et d'autre d'une couronne, placée
à l'avant de l'objectif.
Etant directionnels, ils peuvent ainsi rendre un éclairage plus
naturel.
Enfin, leur encombrement est minime. Les sytèmes modernes ne demandent
plus de liaison filaire.
Peuvent
se superposer à cet éclairage spécifique, des solutions palliatives
plus ou moins efficaces :
-
les éclairages du type endoscope, constitués de deux ou trois
faisceaux lumineux voyageant à travers des câbles de fibre optique
- les lampes frontales de type halogène, utiles en conditions critiques
- les éclairages de type led (employés entre autres sur certains
flashes annulaires bas de gamme)
- lampes torches à forte puissance (parfois employées pour la chasse
aux noctuidés).
En
conclusion
Le
domaine de la macrophotographie commence lorsque l'image obtenue sur le
film ou sur le capteur est de taille au moins égale à la taille du
sujet.
En général, il est impossible d'atteindre cette taille avec les zooms
dits « macro » et avec la position « macro » de la plupart des
appareils photo numériques, dont les capteurs sont minuscules.
Le plus souvent, les clichés obtenus avec ces appareils relèvent de la
proxiphotographie (ou photographie de près).
Yves
Wouters, Fandephoto.net
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